L’offre de soins dans l'Arc jurassien - Édition 2017

février 2017

Dans sa dernière publication "L'offre de soins dans l'Arc jurassien", l'Observatoire Statistique Transfrontalier de l'Arc Jurassien (OSTAJ) se saisit pour la première fois de la thématique de la santé. Les densités médicales dans l'Arc jurassien franco-suisse sont conformes voire supérieures aux densités nationales mais le vieillissement d'une partie du corps médical pourrait mener dans un avenir proche à une pénurie de médecins de proximité.

Une offre médicale concentrée dans les zones les plus urbanisées : dans l’Arc jurassien français comme suisse, les médecins sont majoritairement installés dans les zones plus peuplées, notamment celles disposant d'infrastructures hospitalières. Cela est particulièrement vrai pour les médecins spécialistes (18,8 pour 10'000 habitants) et pour les dentistes (4,6 pour 10'000 habitants), notamment dans le canton de Vaud et le département du Doubs. La moitié des médecins de proximité sont âgés de plus de 55 ans. Nombre d'entre eux atteindront l'âge de la retraite dans les 10 à 15 prochaines années : leur remplacement représente donc un enjeu important pour toute la région, qui peine à attirer de jeunes médecins.

Des contrastes de part et d'autre de la frontière : l'offre de soins se différencie le long de la frontière. C’est ainsi le cas des dentistes, avec moins de 3 dentistes pour 10'000 habitants dans les districts du Locle ou du Val-de-Travers, et plus de 7 dentistes pour 10'000 habitants dans le bassin de vie de Pontarlier. Des soins dentaires plus chers en Suisse et moins pris en charge par les assurances santé expliquent en partie ces contrastes de densité. De même l'équipement en pharmacies est assez différent de part et d'autre de la frontière. Dans l'Arc jurassien français, la réglementation tend à homogénéiser l'offre qui s'élève à 3,6 pharmacies pour 10'000 habitants. Elle est moins importante et plus contrastée en Suisse. Les types d'établissements hospitaliers et leurs spécialités témoignent également d’une organisation des soins différente de part et d’autre de la frontière.

Concernant l’emploi frontalier, le secteur de la santé en Suisse compte 3'150 postes occupés par une main-d'œuvre frontalière. Près de la moitié d'entre eux (1'540) habitent dans l'Arc jurassien français et exercent pour l'essentiel dans les cantons de Vaud et de Neuchâtel. Ces frontaliers représentent 6,2% de l'ensemble des frontaliers de l'Arc jurassien suisse : une part bien inférieure à celle de certains secteurs industriels comme l’horlogerie.

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